Baisse progressive de l’impôt sur les sociétés programmée.
Afin de ramener l’impôt sur les sociétés en France à un niveau plus proche de la moyenne européenne, son taux sera progressivement réduit de 33 1/3 à 28 % pour toutes les entreprises d’ici à 2020. Une baisse qui devrait, selon le gouvernement, renforcer l’attractivité du territoire et encourager les entreprises à investir.
Baisse du taux normal
La baisse s’effectuera en quatre étapes.
D’abord, pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2017, seules les PME bénéficieront du taux de 28 %, et uniquement jusqu’à 75 000 € de bénéfice imposable.
Précision :
sont visées les entreprises employant moins de 250 salariés et réalisant un chiffre d’affaires inférieur à 50 M€ ou disposant d’un total de bilan n’excédant pas 43 M€, ainsi que celles bénéficiant du taux réduit de 15 %.
Ensuite, pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2018, la mesure sera étendue à l’ensemble des entreprises, jusqu’à 500 000 € de bénéfice. Puis, pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2019, seront concernés tous les bénéfices des entreprises réalisant un chiffre d’affaires inférieur ou égal à 1 Md€. Les autres continueront à en profiter seulement jusqu’à 500 000 € de bénéfice.
Enfin, l’impôt sur les sociétés sera abaissé pour toutes les entreprises, quels que soient leurs montants de chiffre d’affaires et de bénéfice, au titre des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2020.
Extension du taux réduit
Parallèlement au bénéfice du taux réduit de 28 % dès 2017, les PME continueront de profiter du taux réduit d’impôt sur les sociétés de 15 % jusqu’à 38 120 € de bénéfice. Sont concernées les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 7,63 M€ et dont le capital, entièrement libéré, est détenu de manière continue à 75 % au moins par des personnes physiques.
Et pour les exercices ouverts à compter de 2019, le bénéfice de ce taux de 15 % sera étendu aux entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 50 M€, toujours dans la limite de 38 120 € de bénéfice.
Baisse progressive de l’impôt sur les sociétés
Exercices ouverts à compter de | Chiffre d’affaires inférieur à 7,63 M€ | Chiffre d’affaires compris entre 7,63 M€ et 50 M€ | Chiffre d’affaires compris entre 50 M€ et 1 Md€ | Chiffre d’affaires supérieur à 1 Md€ |
2017 | – 15 % jusqu’à 38 120 € de bénéfice – 28 % entre 38 120 € et 75 000 € – 33 1/3 % au-delà de 75 000 € |
– 28 % jusqu’à 75 000 € de bénéfice – 33 1/3 % au-delà de 75 000 € |
– 33 1/3 % | |
2018 | – 15 % jusqu’à 38 120 € de bénéfice – 28 % entre 38 120 € et 500 000 € – 33 1/3 % au-delà de 500 000 € |
– 28 % jusqu’à 500 000 € de bénéfice – 33 1/3 % au-delà de 500 000 € |
– 28 % jusqu’à 500 000 € de bénéfice – 33 1/3 % au-delà de 500 000 € |
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2019 | – 15 % jusqu’à 38 120 € de bénéfice – 28 % au-delà de 38 120 € |
– 28 % | – 28 % jusqu’à 500 000 € de bénéfice – 33 1/3 % au-delà de 500 000 € |
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2020 | – 28 % |
La fiscalité des véhicules d’entreprise « propres » optimisée.
Plusieurs mesures ont été prises sur la fiscalité des véhicules d’entreprise. Et force est de constater que l’environnement est bien au cœur des préoccupations des pouvoirs publics.
Soutien à l’utilisation de véhicules propres
L’amortissement des véhicules de tourisme est fiscalement déductible du bénéfice imposable, dans la limite d’un certain plafond.
Afin d’encourager les entreprises à « verdir » leur parc automobile, ce plafond est porté, pour les véhicules acquis à compter du 1er janvier 2017, de 18 300 € à :
– 30 000 € pour ceux émettant moins de 20 g de CO2/km (véhicules électriques) ;
– 20 300 € pour ceux dont le taux d’émission est supérieur ou égal à 20 g et inférieur à 60 g de CO2/km (véhicules hybrides rechargeables).
En parallèle, l’acquisition de véhicules polluants est pénalisée par l’application d’un plafond réduit à 9 900 € pour ceux émettant plus de 200 g de CO2/km. Un plafond réduit qui est étendu aux véhicules émettant plus de :
– 155 g de CO2/km pour ceux acquis en 2017 ;
– 150 g de CO2/km pour ceux acquis en 2018 ;
– 140 g de CO2/km pour ceux acquis en 2019 ;
– 135 g de CO2/km pour ceux acquis en 2020 ;
– 130 g de CO2/km pour ceux acquis à compter de 2021.
Déduction de la TVA sur l’essence
Jusqu’à présent, les frais d’essence étaient totalement exclus du droit à déduction de la TVA, quel que soit le véhicule. En revanche, la TVA sur le gazole est déductible à hauteur de 80 % lorsque ce carburant est utilisé dans des véhicules exclus du droit à déduction (voitures particulières, scooters…) ou de 100 % dans des véhicules ouvrant droit à déduction (camions, camionnettes, tracteurs…). Afin d’instaurer une neutralité fiscale entre ces deux carburants, la TVA sur l’essence deviendra progressivement déductible, selon le rythme indiqué dans le tableau ci-dessous.
Fraction de TVA déductible sur l’essence
A partir de | Véhicules exclus du droit à déduction | Véhicules ouvrant droit à déduction |
2017 | 10 % | 0 % |
2018 | 20 % | 20 % |
2019 | 40 % | 40 % |
2020 | 60 % | 60 % |
2021 | 80 % | 80 % |
2022 | 80 % | 100 % |
Taxe sur les véhicules de sociétés
La taxe sur les véhicules de sociétés fait l’objet de plusieurs mesures de simplification pour les périodes d’imposition ouvertes à compter du 1er janvier 2018.
D’abord, la période d’imposition sera alignée sur l’année civile, soit du 1er janvier au 31 décembre N, au lieu du 1er octobre N au 30 septembre N+1.
Ensuite, la déclaration n° 2855 sera supprimée au profit d’une téléprocédure, à effectuer en janvier de l’année suivante. À titre transitoire, une taxe exceptionnelle sera due pour le dernier trimestre 2017, laquelle devra être déclarée et payée selon les nouvelles modalités, en janvier 2018. Et il en ira de même de la taxe due au titre de la période d’imposition du 1er octobre 2016 au 30 septembre 2017. En conséquence, aucun versement n’aura lieu en 2017.
De nouvelles procédures de contrôle fiscal introduites !
Le contrôle des comptabilités informatisées s’accentue. Par ailleurs, une procédure spécifique de contrôle sur place des demandes de remboursement de crédits de TVA est créée.
Contrôle des FEC
L’administration fiscale peut désormais contrôler à distance, à partir de ses bureaux, les fichiers des écritures comptables (FEC). En effet, une procédure, dénommée « examen de comptabilité » (et non « vérification »), est mise en place depuis le 31 décembre 2016. Cette procédure débute par l’envoi à l’entreprise d’un avis d’examen de comptabilité. Une fois cet avis reçu, l’entreprise dispose de 15 jours pour transmettre à l’administration une copie des FEC sous forme dématérialisée, répondant aux normes en vigueur. Si elle ne respecte pas ce délai ou les modalités de transmission, l’entreprise s’expose à une amende de 5 000 €. Ensuite, l’administration peut, à partir des fichiers transmis, effectuer des tris, classements et calculs, afin de vérifier leur concordance avec les déclarations fiscales de l’entreprise. Si elle relève des erreurs, elle lui adresse une proposition de rectification. En revanche, si elle ne constate aucune anomalie, elle informe l’entreprise de l’absence de rectification. Pour cela, elle dispose de 6 mois après la réception des fichiers. De son côté, l’entreprise bénéficie des garanties de la « Charte du contribuable vérifié », et, notamment, de la possibilité de saisir le supérieur hiérarchique de l’agent chargé du contrôle.
Remboursements de crédits de TVA
Une nouvelle procédure spécifique aux demandes de remboursement de crédits de TVA est introduite pour les demandes déposées depuis le 1er janvier 2017. Elle permet à l’administration de contrôler le bien-fondé de la demande sans enclencher de vérification de comptabilité. Cette procédure, qui consiste en un contrôle sur place, débute par l’envoi à l’entreprise d’un avis d’instruction sur place. Seuls les agents du fisc ayant au moins le grade de contrôleur pouvant intervenir, dans les locaux de l’entreprise, de 8 h à 20 h, et durant les heures d’activité professionnelle. Dans ce cadre, ils peuvent recueillir des renseignements et justifications, procéder aux constats matériels ou consulter les livres, documents comptables et pièces justificatives relatifs à la demande ainsi que prendre copie des documents dont ils ont connaissance lors de leur intervention. L’administration est ensuite tenue de répondre dans un délai de 60 jours à compter de sa première intervention sur place et de 4 mois à compter de la notification de l’avis d’instruction. À défaut, elle est réputée avoir accepté la demande de remboursement.
Opposition à la copie de documents
Jusqu’à présent, l’entreprise qui s’opposait à la copie de documents consultables par le vérificateur intervenant notamment dans le cadre d’une vérification de comptabilité encourait une amende de 1 500 € par document concerné, dans la limite de 10 000 €. Cette limite est portée à 50 000 € pour les manquements constatés à compter du 1er janvier 2017.
Un crédit d’impôt pour les associations sans but lucratif !
Taxe sur les salaires
Afin de rétablir un équilibre avec les entreprises qui profitent du crédit d’impôt compétitivité emploi, un crédit d’impôt de taxe sur les salaires est créé en faveur des associations sans but lucratif, autrement dit des associations qui ne sont pas soumises à l’impôt sur les sociétés.
Ce crédit d’impôt est calculé sur les rémunérations comprises dans l’assiette de la taxe sur les salaires, versées par les associations au cours de l’année civile, qui n’excèdent pas 2,5 fois le Smic (soit 44 408 € pour 2017).
Son taux est fixé à 4 % pour les rémunérations versées à compter de janvier 2017. Le montant du crédit d’impôt est toutefois diminué de l’abattement bénéficiant aux associations.
À noter :
le montant de cet abattement a été porté de 20 283 € à 20 304 € pour la taxe due au titre des salaires versés en 2017.
L’avantage fiscal s’impute ensuite sur la taxe sur les salaires due au titre de l’année au cours de laquelle les rémunérations prises en compte pour le calcul du crédit d’impôt ont été versées, après application de l’abattement. Si le crédit d’impôt n’a pas pu être utilisé intégralement, l’excédent peut servir au paiement de la taxe sur les salaires due au titre des 3 années suivantes. Sachant que la fraction non imputée à cette issue est remboursée à l’association.
Contrôle fiscal des reçus
Les particuliers, comme les entreprises, peuvent bénéficier de réductions d’impôt lorsqu’ils réalisent des dons au profit de certaines associations sans but lucratif. L’octroi de la réduction d’impôt étant subordonné à la délivrance d’un reçu fiscal par l’association bénéficiaire du don. Un reçu qui doit être conforme à un modèle fixé par l’administration fiscale et attester, en principe, du montant et de la date des versements ainsi que de l’identité des bénéficiaires.
À savoir :
en cas de délivrance irrégulière de reçus, les associations encourent une amende égale à 25 % des sommes indûment mentionnées, sauf si elles ont obtenu une habilitation tacite de l’administration.
Afin de renforcer le contrôle de la délivrance de ces reçus, une procédure spécifique d’intervention sur place de l’administration fiscale est introduite à partir du 1er janvier 2018 pour les dons consentis à compter du 1er janvier 2017.
Les agents du fisc pourront ainsi vérifier la réalité des versements, c’est-à-dire la concordance entre les montants portés sur les reçus et les montants des dons effectivement perçus.
L’association sera alors tenue de présenter les documents et pièces de toute nature permettant la réalisation du contrôle. En conséquence, les associations ont désormais l’obligation de conserver les pièces et documents relatifs aux dons effectués à compter du 1er janvier 2017 pendant 6 ans après leur date d’établissement.
Précision :
les associations contrôlées pourront bénéficier des mêmes garanties que celles prévues lors d’une vérification de comptabilité. Leurs conditions d’application devront toutefois être précisées par décret.
Plusieurs nouveautés pour les agriculteurs.
Un train de nouvelles mesures fiscales a été adopté en faveur des agriculteurs.
Revalorisation des seuils des régimes d’imposition
Les seuils d’application du régime micro-BA (bénéfices agricoles) et du régime simplifié BA sont revalorisés pour 2017. Des limites qui seront également valables pour 2018 et 2019.
Le régime micro-BA s’applique donc, en principe, au titre des revenus d’une année, aux exploitants dont la moyenne des recettes hors taxes des 3 années précédentes n’excède pas 82 800 €, sauf option pour un régime réel.
Quant au régime simplifié, il s’applique, sauf option pour le régime normal, lorsque cette moyenne est supérieure à 82 800 € et n’excède pas 352 000 €.
Au-delà de 352 000 €, c’est le régime normal qui s’applique.
Renforcement du régime micro-BA
Jusqu’à présent, les exploitants qui percevaient aussi des recettes provenant d’une activité non agricole (activité industrielle et commerciale ou non commerciale), imposables selon un régime réel, étaient exclus du micro-BA. Changement de donne. Ces exploitants entrent, à compter de l’imposition des revenus de 2016, dans le champ d’application du micro-BA.
Par ailleurs, le régime est ouvert, à compter du 31 décembre 2016, aux exploitations agricoles à responsabilité limitée (EARL) dont l’associé unique est une personne physique dirigeant l’exploitation.
Réduction d’impôt pour adhésion à un CGA
À compter de l’imposition des revenus de 2016, les exploitants relevant du micro-BA mais ayant opté pour un régime réel peuvent bénéficier de la réduction d’impôt sur le revenu au titre des frais de tenue de comptabilité et d’adhésion à un centre de gestion agréé (CGA).
Crédit d’impôt remplacement pour congés
Les exploitants agricoles dont l’activité requiert la présence quotidienne dans l’exploitation peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt sur les dépenses engagées pour leur remplacement pendant leurs congés. Son montant équivaut à 50 % des dépenses effectivement supportées, dans la limite annuelle de 14 jours de remplacement. Le coût d’une journée étant plafonné, le crédit d’impôt maximal est fixé à 1 035 € pour 2016.
Ce crédit d’impôt, qui devait prendre fin en 2016, est prorogé de 3 ans, soit jusqu’au 31 décembre 2019.
Taxe sur les véhicules de sociétés
Certains véhicules échappent à la taxe sur les véhicules de sociétés. Il s’agit notamment de ceux destinés exclusivement à la vente, à la location ou à l’exécution d’un service de transport à la disposition du public (taxis, par exemple).
À compter du 31 décembre 2016, les véhicules de tourisme exclusivement destinés à un usage agricole bénéficient également de cette exonération.
Découvrez les autres nouveautés en matière de fiscalité professionnelle de cette loi de finances pour 2017.
Actions gratuites
Le régime d’imposition des actions gratuites attribuées sur décision d’une assemblée générale extraordinaire postérieure au 30 décembre 2016 est durci.
Jusqu’à présent, le gain d’acquisition était imposé au barème progressif de l’impôt sur le revenu selon le régime des plus-values de cession d’actions, après application d’un abattement pour durée de détention. Les prélèvements sociaux au taux de 15,5 % s’ajoutaient à cette imposition, sachant que la CSG était déductible du revenu global, l’année de son paiement, à hauteur de 5,1 %.
Rappel :
le salarié peut réaliser deux types de gains lorsqu’il bénéficie d’actions gratuites. D’abord, le « gain d’acquisition », c’est-à-dire la valeur des actions au jour de leur acquisition définitive. Puis le « gain de cession », c’est-à-dire la plus-value qu’il peut réaliser lorsque les actions sont cédées, laquelle correspond à la différence entre le prix de cession et le gain d’acquisition.
Désormais, l’imposition de la fraction du gain d’acquisition qui excède 300 000 € est modifiée. Elle est ainsi taxée au barème progressif de l’impôt sur le revenu, selon le régime des traitements et salaires. Et les prélèvements sociaux sont exigibles au taux de 8 % (dont 5,1 % déductibles). Quant à la contribution salariale de 10 %, elle est rétablie.
À savoir :
le taux de la contribution patronale passe de 20 à 30 %, quel que soit le montant du gain d’acquisition.
Crédit d’impôt compétitivité emploi
Les entreprises relevant d’un régime réel d’imposition, quelle que soit leur activité, peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt compétitivité emploi, calculé sur les rémunérations brutes versées à leurs salariés ne dépassant pas 2,5 fois le Smic.
Son taux est porté de 6 à 7 % pour les rémunérations versées à compter de 2017.
Crédit d’impôt export
Les PME au sens communautaire (effectif de moins de 250 salariés, chiffre d’affaires n’excédant pas 50 M€ ou total de bilan inférieur à 43 M€) imposées selon un régime réel peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt pour leurs dépenses engagées en vue d’exporter leurs produits ou services.
Précision :
les sociétés exerçant une activité libérale réglementée (Sel, sociétés en participation, SPFPL…) peuvent également y prétendre, quels que soient le nombre de leurs salariés, le montant de leur chiffre d’affaires ou leur total de bilan.
Ce crédit d’impôt, qui devait initialement être supprimé pour les périodes d’imposition et exercices ouverts à compter du 1er janvier 2017, est finalement maintenu.
Rappel :
l’octroi du crédit d’impôt est subordonné au recrutement d’une personne ou au recours à un volontaire international en entreprise affecté au développement des exportations. Son montant est fixé à 50 % des dépenses éligibles exposées au cours des 24 mois suivant l’embauche et limité, en principe, à 40 000 €.
Contribution de 3 % sur les dividendes
Excepté les PME au sens communautaire, les sociétés passibles de l’impôt sur les sociétés doivent, en principe, s’acquitter d’une contribution lorsqu’elles distribuent des dividendes. Une contribution fixée à 3 % des distributions mises en paiement. Toutefois, les distributions réalisées entre sociétés membres d’un même groupe fiscal intégré sont exonérées de cette contribution. Suite à la censure de cette mesure par le Conseil constitutionnel, cette exonération est étendue aux sociétés qui, bien que remplissant la condition de détention à 95 % du capital – à laquelle est subordonnée l’option pour l’intégration fiscale – n’ont pas opté pour former un groupe fiscal. Cette disposition s’applique aux distributions mises en paiement depuis le 1er janvier 2017.
Autoliquidation de la TVA à l’importation
Pour éviter le décaissement de la TVA due sur ses importations, une entreprise peut opter pour l’autoliquidation. Cela signifie qu’elle déclare et déduit cette TVA sur une même déclaration. Les conditions d’application de cette autoliquidation viennent toutefois d’être durcies. Désormais, l’autoliquidation nécessite une autorisation de l’administration des Douanes qui n’est accordée qu’aux opérateurs économiques agréés (OEA) et aux entreprises remplissant toute une série de conditions. Des nouvelles dispositions qui s’appliquent aux demandes d’autorisation déposées à compter du 31 décembre 2016. Les options en cours resteront toutefois valables, sans besoin d’autorisation, jusqu’au 31 décembre de la 3e année suivant celle de leur exercice.
Conservation des factures papier
Les factures d’achat doivent, en principe, être conservées 6 ans sous leur forme d’origine. Désormais, l’entreprise pourra conserver celles reçues au format papier sur tout support. Des factures papier qui pourront donc immédiatement être numérisées. Un arrêté doit encore définir les modalités de numérisation de ces factures. La mesure entrera en vigueur à la date de publication de l’arrêté et au plus tard le 31 mars 2017.
Barème de la taxe sur les salaires
Les limites des tranches du barème de la taxe sur les salaires sont revalorisées de 0,1 % au titre des rémunérations versées à compter de janvier 2017. Le barème 2017 est donc le suivant :
Limites des tranches du barème de la taxe sur les salaires versés en 2017
Fraction des rémunérations individuelles et annuelles | Taux |
≤ 7 721 € | 4,25 % |
De 7 722 € à 15 417 € | 8,50 % |
De 15 418 € à 152 279 € | 13,60 % |
> 152 279 € | 20 % |
Acomptes d’impôts
En contrepartie de la baisse de l’impôt sur les sociétés, des efforts de trésorerie sont demandés aux entreprises. Ainsi, la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) est finalement maintenue et fera l’objet d’un acompte, à compter du 1er janvier 2017, pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à 1 Md€. Par ailleurs, les entreprises redevables de la majoration de 50 % de la taxe sur les surfaces commerciales doivent aussi verser un acompte à partir de 2017.
Amortissements
Les entreprises peuvent déduire de leur résultat imposable 40 % du prix de revient des investissements industriels. Jusqu’à présent, les biens devaient être acquis ou fabriqués au plus tard le 14 avril 2017. À compter du 31 décembre 2016, le suramortissement peut s’appliquer aux biens commandés avant le 15 avril 2017. Pour cela, deux conditions doivent être réunies. D’une part, la commande doit être assortie du versement d’acomptes au moins égaux à 10 % du montant total de la commande. D’autre part, le bien devra être définitivement acquis dans les 2 ans suivant la commande.
Concomitamment, la faculté d’amortir sur 12 mois les logiciels acquis par l’entreprise est supprimée pour ceux achetés au cours des exercices ouverts à compter du 1er janvier 2017. Ils pourront néanmoins être amortis sur 2 ou 3 ans en fonction de leur durée normale d’utilisation.
Dispositif des jeunes entreprises innovantes
Le statut de jeune entreprise innovante permet aux entreprises de bénéficier, à certaines conditions, d’avantages fiscaux. Ce dispositif est prorogé de 3 ans et s’applique aux entreprises créées jusqu’au 31 décembre 2019.
Dématérialisation des déclarations
Pour les revenus versés à compter de 2017, les entreprises doivent souscrire, par voie électronique, la DADS (ou DAS 2) et la déclaration des revenus mobiliers et opérations de valeurs mobilières (IFU). Il en sera également ainsi, à compter du 1er janvier 2018, pour la déclaration n° 2777 D relative aux prélèvements sociaux dus sur les revenus distribués et intérêts de comptes courants et comptes bloqués d’associés, puis, à compter d’une date fixée par décret et au plus tard le 31 décembre 2019, pour la déclaration n° 2777 relative aux prélèvements et retenues à la source dus sur l’ensemble des revenus mobiliers.
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